Baptême de Petite Abeille. || PV → Le Clan

Fureur du Lion avait très bien dormit cette nuit. Aucun rêve cauchemardesque ne l’avait assaillit. C’était même le contraire, il n’avait rêvé que de sa jeunesse et des bons moments qu’il avait pu passer avec ses Apprentis. Pourquoi rêvait-il de cela ? Parce qu’hier, il avait eu la surprise d’être convoqué dans la tanière de la nouvelle Cheffe du Clan des Lueurs, qui n’était autre que son ancienne novice, Étoile du Papillon. Elle l’avait invité comme le voulait la tradition et devinez pourquoi. Pour lui demander de prendre une nouvelle Apprentie sous sa charge. Le vétéran avait alors sentit un relent d’énergie, enfuit en lui, sortir et exploser dans ses pupilles. Il allait redevenir mentor. Les souvenirs étaient bien vite remontés, tous les bons souvenirs comme les mauvais. Les leçons qu’il avait pu donner, les exploits de ses novices auquel il avait pu assister mais aussi leurs pires bêtises et étourderies. Il se souvenait de tout. Alors qu’il ne pensait jamais être capable de reprendre une Apprentie, il avait hoché la tête et s’était empressé d’accepter la proposition de la Cheffe. Elle avait l’air si heureux de confier une nouvelle novice à son ancien mentor. C’était peut-être pour lui témoigner une sorte de remerciement pour l’avoir formé. Qui sait ? Il se peut que s’il n’avait pas été son mentor, elle ne soit jamais devenue si forte et si elle n’était pas devenue si forte, elle n’aurait pas accédé au rang de Chef. Le vétéran avait passé le reste de la journée à épier sa future novice, une chatonne au pelage couleur fauve, comme le sien. Il se pouvait que c’était également pour cette raison qu’Étoile du Papillon l’ait choisit. C’est souvent plus simple d’avoir le même pelage pour chasser de la même manière, du moins pour trouver et transmettre les astuces concernant cette couleur de pelage. Il se trouve que le fauve était une couleur facile à camoufler, mais le blanc ne l’était pas. Après avoir passé une journée, trop rapide pour lui, Fureur du Lion était allé se couché et voilà maintenant que ses paupières s’ouvraient. La nuit avait place au jour. La lune au soleil. Les étoiles aux nuages. Les hululements sordides en chant mélodieux. Le vétéran n’eut pas de peine à s’habituer à la lumière ambiante de la tanière. Elle était plongée dans une semi-obscurité, seuls quelques rayons provenant de l’entrée venait contrastés avec la noirceur de l’abri. Lorsqu’il se leva et rejoignit l’extérieur, la lumière blanchâtre du jour l’aveugla un instant. Une fois accoutumé à cette éclat, il fit un pas, puis deux, puis trois… il finit par rejoindre le tas de gibier en suivant presqu’uniquement ses pattes et son instinct. Il bailla à s’en décrocher la mâchoire avant de se pencher vers le tas de gibier. Son ventre se mit à gronder. Le vétéran retint de grogner lui-même contre son organisme qu’il trouvait beaucoup trop gourmand. Il prit le temps de regarder les proies, il sépara rapidement, du regard, les proies de la veille de ceux de l’aube. Il ne voulait pas prendre une proie fraiche et bien juteuse qui pourrait mieux servir aux Anciens ou aux Chatons ne pouvant pas spécialement mâcher pendant des heures leurs proies et n’ayant pas la force ni dans les mâchoires, ni dans les crocs pour le faire. Il mit un certains temps à se décider, même peut-être un peu trop longtemps. Il sentit un petit courant d’air passer dans son dos et lui ébouriffer les poils et un instant plus tard, il entendit que quelqu’un clamait les paroles rituelles :

« Que tous les chats en âge de chasser s’approchent du promontoire pour une assemblée de Clan. »

Il se tourna rapidement vers le promontoire et vit celle qu’il s’attendait à voir sur le promontoire : Étoile du Papillon. Il sourit intérieurement et extérieurement. Il sut immédiatement que s’était l’heure pour lui de recevoir sa dernière Apprentie, celle qu’il avait observé durant la veille, celle qu’il entraînerait pendant six lunes et qu’il ferait grandir, évoluer, pour qu’elle devienne une Guerrière. Fureur du Lion vit du coin de l’œil, les Guerriers sortir de la tanière et s’amasser au pied du précieux promontoire. Les félins avaient une tendance étrange en cette saison, ils aimaient passer du temps ensemble, à être coller les uns aux autres afin de conserver et de se donner mutuellement de la chaleur et ainsi, ne pas attraper ou ne pas sentir la moindre once de froid. Le vétéran décida donc de s’approcher du rocher à son tour, après tout, Étoile du Papillon ne commencerait pas sans sa présence. Il quitta, sans la moindre trace de regret, le tas de gibier, son estomac n’en pensait pas moins. Lui ? Il s’en fichait, étant donné qu’être de nouveau mentor était une chance et c’était plus important que de manger une petite souris. Il avait hâte de recommencer à s’occuper d’une novice, de transmettre de nouveau son savoir, d’apprendre de nouvelles choses à une chatonne, de transformer une chatonne indiscipliné en une redoutable Guerrière capable à la fois d’agir et de réfléchir. Il décida de s’asseoir au devant du promontoire, de sorte à ce qu’il ne mette pas longtemps à toucher le museau de sa nouvelle Apprentie et donc qu’il ne gêne pas longtemps les Guerriers sortit s’agglutiner dans le froid pour assister à une assemblée de Clan. Une fois assis au premier rang, il leva la tête en direction de la Cheffe, attendant les paroles rituelles. Elle ne mit pas longtemps à ouvrir sa gueule et un son mélodieux à en sortir :

« Petite Abeille, approche. Tu as désormais six lunes et tu es en âge de devenir apprentie. Ton mentor sera Fureur du Lion, je sais qu’il fera de toi une excellente guerrière. »

Fier comme un paon, Fureur du Lion tourna la tête en direction de la chatonne et se dirigea vers elle. Il lui toucha le museau et une émotion passa dans ses yeux. Il était heureux qu’elle devienne son Apprentie, bien sûr, cela aurait été vrai pour n’importe quel chaton, mais c’était tombé sur elle. Et croyez-le ou non, Fureur du Lion ne l’a lâcherait pas tant qu’elle ne serait pas une redoutable Guerrière. Il lui sourit et laissa les acclamations fuser. Tous les Guerriers du Clan des Lueurs scandaient le nom de leur nouvelle camarade de chasse. Une fois les ovations moins fortes, le vétéran s’approcha de la novice fraichement nommée et lui susurra à l’oreille :

« Nous commencerons l’entraînement demain, je vais te laisser le temps de t’installer. »