La saison des neiges était peu clémente en cette nuit claire, cependant la brise glacée semblait jouer, emportant sur son passage quelques feuilles éteintes plus tardivement que les autres, milles et une senteurs, avant de se perdre dans le bruissement des arbres.
Ils semblaient chanter une mélodie antique, un chant que seules les étoiles semblait pouvoir déchiffrer ... Cependant, réfugié aux portes du campement, une ombre semblait être à la recherche d'une solution à ce langage crypté.
En proie à ses insomnies habituelles, Décadence Hérétique avait délaissé la surveillance excessive de ses malades le temps d'un instant. Il avait besoin de changer d'air, et le sommeil lui manquait pour s'évader au travers de doux rêves...
Alors il se tenait là, son regard d'or levé aux étoiles, et le souffle court.
Sa compagne n'aurait jamais dû rejoindre aussi tôt les étoiles... Ni même son fils... Non... Il était trop tôt...
Un bruissement brisa soudainement les lamentations silencieuse du guérisseur qui, instinctivement, se tourna vers sa tanière et vint la rejoindre à toute allure.
Tout allait bien. Les malades dormaient, rien n'avait sût troubler leurs paisibles repos. Certains s'agitaient plus que d'autre, mais rien de grave était à signaler...
Décadence reprit donc son tours de garde, rodant autours de chaque patient, inspectant leurs plaies, leurs respirations, leurs toux, et finit par se poser auprès de deux chatons.
Petit Paon et Patte de Fée...
Le guérisseur vint donc s'asseoir face à leurs petits corps malades, tendit son cou maculé d'anciennes cicatrices en leurs direction, et murmura, l’œil tourné dans une direction pourtant tous autres.
Décadence Hérétique ∞ « Tu devras leurs dire, tôt ou tard. Plus doux sera le mensonge, plus amère sera la vérité. Tu le sais, n'est-ce pas petite lieutenante ? » »
Et, se redressant tel un cauchemars face au clair de lune, le guérisseur délaissa son regard railleurs pour un ton bien plus grave. L'éclat lunaire détailla alors son corps avec netteté, ses os saillant, son poil mal entretenu, et toutes ces balafres peu agréable à l’œil...
Pas étonnant que peu de félin approchait : pas très rassurant comme guérisseur le Décadence Hérétique...