La discussion entre un chaton et une guerrière [PV Lunny]

Je venais de me lever. J'étais plutôt fatiguée...après une nuit courte. Je tentai de me rendormir. J'y parvins. Puis le soleil me réveilla quelques minutes plus tard. Je grommelai, me relevai, tapotai de la patte ma litière. Elle était froide, humide, sale et désagréable sous le pelage. Je m'empressais de jeter tout cela dans le coin à faire ses besoins. Les plumes, la mousse. Tout y allait. Même la terre sèche qui me démangeait le dos. Je m'avançai vers le tas de mousse, en prenait un peu, la roulait pour faire une sorte de boule et la prenait entre mes crocs. Puis, accidentellement, elle glissa de ma mâchoire et tomba dans un buisson. Je me penchai pour la récupérer lorsque j'entendis un bruit. Alertée, je demandais :

- Qui va là ?

Je m'avançais plus. Un pelage doux me barrait le passage. Je tombai dessus. Vu la stature du chat, c'était soit un petit apprenti soit un chaton. Je tentai de me relever, sans succès, car je glissai sur le sol. J'attrapai entre mes pattes la boule de mousse, lorsqu'on me répondit :

- C'est Patte de Fée et tu m'écrases, là !
La petite voix de la chatonne me fit sursauter. Dans un effort harassant, je parvins à me relever, puis je m'ébrouais afin d'enlever toute la poussière collée à mon pelage. Je m'assis, et je déclarai :

- Désolée, je ne t'avais pas vu, Patte de Fée !

J'étais un peu honteuse. Étouffer un chaton en tombant était une façon ridicule de recevoir des moqueries...Heureusement qu'il y avait un buisson ! Je sourit légèrement. Je repris ma boule de mousse, me relevai et annonçai :

- Je vais refaire ma litière, je reviens.

Je trottina jusqu'à mon nid, déposait la boule de mousse, l'aplatissait avec mes pattes en marchant dessus, puis alla chercher un moineau qui trônait sur le tas de proies. Je décortiquai quelques unes de ses plumes, les étalai sur ma litière, puis mangeai rapidement l'oiseau. Je repartis dans l'autre sens vers Patte de Fée. Je pris une branche feuillue du buisson, la roulait en balle et la jetait en l'air, machinalement. Je bondis sur mes pattes arrières, l'attrapait de la patte avant, puis l'envoyait de nouveau vers le ciel. Je m'assis, léchait rapidement mon pelage ébouriffé et terreux, puis reprit la balle de branchages en lançant malicieusement à Patte de Fée :

- Attrape-la si tu le peux !