<< Solitude, qui parmi tant d'autre m'emporte ... >>

C'était un beau matin de printemps, où les feuilles vertes se découpaient sous la lumière d'une aube nouvelle. Destinée de l'Aigle revoyait tout. Le silence de la nuit sans bise, le sang d'un rouge sombre sur ses crocs après avoir infligé l'attaque fatale, sur la nuque, tranchant au passage la veine principal. Là où sa seule satisfaction d'avoir tué était d'avoir vengé Tempête d'Argent, à l'époque dans laquelle elle n'était qu'un chaton, dotée du sang pur de ses ancêtres et comme seule ambition, celle de devenir la meilleure guerrière. En plus d'être innocente. Il l'avant payé cher, oh oui ! Mais c'était son père. L'unique membre de sa famille encore vivant. Venger un être cher, c'est se faire souffrir soi-même, dans son âme, le cœur déchiré en lambeaux à n'en plus perdre de sang. Pas le sang de la vie. Le sang de l'amour ; fraternelle, ou tout simplement d'amitié.

La guerrière pensait enfin vivre en paix. Elle pensait avoir refermé ses plaies des plus profondes; Mais chaque cycle lunaire, elle se disait que Tempête d'Argent aurait dû être là. Et chaque fois que la première feuille verte apparaît, elle se dit qu'elle ne serait jamais pour fêter la naissance de la défunte chatonne. Aigle' se perdait de plus en plus dans la solitude, et plus l'effet se propageait, plus ses ambitions se multipliaient. Elle se voyait bien écraser tous ses chats qui n'avait pas eu la bonne idée de la croire, et qui l'avait laissé tombé, dans des songes de meurtres et de stratégies infinis pour sa vengeance. Elle s'imaginait tant à la tête du clan, respecté de tous, le mensonge oublié pour toujours ! Si bien qu'en cachette, elle concoctait des plans pour devenir lieutenant, puis cheffe.

Mais il ne fallait pas que les autre découvre ses plans. Il fallait que tout reste secret, au fond de sa mémoire, comme un souvenir.

Destinée de l'Aigle se secoua la tête, décidée à chasser ses sombres pensées. Elle partit du camp. Qui ne pourrais pas déborder d'optimisme par une si belle journée ? Rapidement, elle réussi à rattraper un écureuil et deux moineaux. Enterrant ses prises, elle se dit qu'il serait peut être mieux de profiter du beau temps en terre libre, exposée bien au soleil. Repassant de mémoire les meilleurs lieux pour se reposer, elle sélectionna l'étang aux Nénuphars, réputé pour son calme et sa beauté.

Enfin allongée au bord du lac, la jeune guerrière entendit un bruissement de feuille morte, provenant de l'arrière. Elle se releva d'un bond, griffes et crocs sortit, prêtes à se jeter sur l’intrus qui avait osé la déranger pendant sa sieste.

[ Falco', es-tu toujours prête à continuer ce RP après une éventuelle réponse ? Sinon je lock. ]